Qu’est ce que c’est? (Définition)
C’est une fracture fréquente, et généralement de bon pronostic. Elle survient le plus souvent suite à une chute sur l’épaule, lors d’un accident de la voie publique ou d’un traumatisme sportif.
Comment faire le diagnostic?
Une radiographie de la clavicule de face suffit généralement.
Quels sont les complications à craindre?
En cas de fracture, la clavicule étant très superficielle, une pointe osseuse peut faire souffrir la peau, voire la transpercer, conduisant à une fracture ouverte. Il existe alors un risque d’infection, et une opération est justifiée pour réduire ce risque et aligner les fragments osseux.
Quel est le traitement?
Un traitement non chirurgical suffit le plus souvent dans les cas non compliqués. Plusieurs dispositifs d’immobilisation peuvent être proposés. Les anneaux claviculaires amènent les épaules vers l’arrière et sont souvent utiles contre la douleur. Ils doivent être portés pendant 4 à 6 semaines, et régulièrement retendus.
Les fractures du quart externe de la clavicule ont la particularité de pouvoir s’associer à des lésions ligamentaires, et nécessitent parfois un geste chirurgical. Elles sont alors semblables aux disjonctions acromio-claviculaires.
Quelles sont les suites?
– Quand tout se passe bien:
Aucune hospitalisation n’est nécessaire en cas de traitement non chirurgical. La fracture est généralement stable à 6 semaines et solide à 3 mois. C’est à ce moment qu’on doit voir apparaitre des signes de consolidation sur les radiographies. La consolidation aboutit à un “cal osseux”. C’est une “bosse” osseuse visible et palpable, mais indolore. La reprise du sport est autorisée au troisième mois. L’absence de séquelle peut être obtenue dans les cas favorables.
– En cas de problème:
Il arrive que la fracture ne consolide pas bien. S’il n’y a toujours pas de cal osseux visible sur les radiographies au troisième mois, on parle de retard de consolidation. S’il n’y a toujours rien au sixième mois, on parle de pseudarthrose. La consolidation n’a plus de chance de survenir d’elle même, et une opération est nécessaire. On parle de “cure de pseudarthrose”.
Comme dans toute opération, le risque théorique d’infection n’est pas nul; mais cette complication reste exceptionnelle grâce à la rigueur des protocoles de prévention.
Enfin, on observe parfois des douleurs résiduelles, notamment aux changement climatiques, qui peuvent durer jusqu’à 18 mois et vont généralement en s’estompant.