Qu’est ce que c’est? (Définition)
Il s’agit d’une tendinite (inflammation douloureuse) du coude, concernant l’insertion des muscles extenseurs du poignet et des doigts. Ces muscles s’insèrent sur un relief osseux de l’humérus, appelé “épicondyle latéral”. La répétition excessive de mouvements d’extension et de supination (tourner la main vers le ciel) peut conduire à un “surmenage”, à l’origine de l’inflammation. Ce type de mouvement se produit en pratique sportive tennis) mais aussi dans des activités telles que le ménage ou le port de charges lourdes.
Quelles sont les complications possibles?
L’épicondylite n’est pas une maladie grave, mais sa principale complication est la résistance aux traitements et l’aggravation des douleurs, pouvant conduire à un handicap majeur dans la vie quotidienne.
Comment faire le diagnostic?
L’examen clinique met en évidence des douleurs localisées à l’épicondyle latéral, parfois reproduites à la palpation. On peut parfois réaliser une IRM qui met en évidence le remaniement inflammatoire de la zone d’insertion des tendons sur l’os.
Quel est le traitement?
L’arrêt du sport et le repos en général constituent le premier traitement de l’épicondylite. Il peut faire appel à des orthèses (coudière) pour protéger le coude, et également à des médicaments antalgiques et anti inflammatoires. Les anti-inflammatoires sont généralement efficaces, mais ils peuvent être agressifs pour l’estomac et les douleurs peuvent revenir à l’arrêt du traitement. L’infiltration de corticoïdes peut donner de bons résultats, mais le soulagement n’est pas toujours définitif.
En cas d’échec de tous les autres traitements, on peut parfois être amené à proposer un traitement chirurgical. L’intervention consiste à stimuler la vascularisation au niveau de l’épicondyle pour enrayer l’inflammation. Pour cela, les muscles sont désinsérés de l’os, et l’os est avivé (gratté). En cicatrisant, les muscles se recollent sans tension en bonne position.
Quelles sont les suites?
Quel que soit le traitement proposé, la récidive est relativement fréquente, et le soulagement des douleurs très incertain.
– Quand tout se passe bien:
Le repos et l’immobilisation pendant au moins 15 jours sont indispensables quel que soit le traitement proposé, afin de permettre à la réaction inflammatoire de “refroidir”. Les activités sont reprises très progressivement, et aucun travail de force n’est autorisé avant le troisième mois.
– En cas de problème:
Il arrive que les traitements entrepris n’améliorent pas du tout la situation. L’absence de fiabilité du résultat conduit à une grande retenue avant de proposer un traitement chirurgical.