Qu’est ce que c’est ? (Définition)
Il s’agit d’une inflammation de tendons (tendinite) situés à la base du pouce : le Long abducteur et le court extenseur du pouce. Ces tendons passent dans un tunnel fibreux à la face dorsale du poignet : le rétinaculum des extenseurs. En cas d’inflammation des tendons, leur épaisseur peut augmenter, entrainant un frottement avec ce tunnel fibreux, parfaitement ajusté à la taille normale des tendons. Le phénomène est ainsi auto-entretenu.
Comment faire le diagnostic ?
L’examen clinique met en évidence une douleur à la palpation de la tabatière anatomique (petit creux apparaissant au dos de la base du pouce en extension), avec parfois une sensation de “crépitation”. L’extension du pouce contre la résistance des autres doigts réveille les douleurs (test de Finkelstein). Une échographie ou une IRM peuvent confirmer l’inflammation. Le plus souvent, aucune cause n’est retrouvée, mais il existe des facteurs favorisants : grossesse, diabète, hypothyroïdie, polyarthrite rhumatoïde, etc.
Quelles sont les complications immédiates ?
Cette pathologie n’est pas grave et ne représente en soi pas de risque particulier, mais s’avère souvent très gênante et douloureuse, justifiant une prise en charge thérapeutique appropriée.
Quel est le traitement ?
Dans les formes débutantes, on peut tenter un traitement par anti inflammatoires, port d’une attelle et éventuellement infiltration. En cas d’échec ou si l’atteinte est trop sévère, une opération s’impose. L’intervention consiste à supprimer le frottement en sectionnant le tunnel fibreux qui s’ouvre largement et cicatrise élargi.
Quelles sont les suites ?
– Si tout se passe bien :
L’opération est suivie d’une courte immobilisation (2 ou 3 semaines), afin de permettre la diminution de l’inflammation. Une rééducation douce et progressive peut ensuite être proposée, selon les cas.
– En cas de problème :
Rarement, l’inflammation des tendons peut rester douloureuse en elle même malgré la suppression des frottements. On propose alors un traitement associant des médicaments anti inflammatoires et un glaçage régulier, et on prolonge le port de l’attelle. En cas d’échec on peut parfois proposer une nouvelle infiltration. Enfin, comme dans toute opération, le risque théorique d’infection n’est pas nul; mais cette complication reste exceptionnelle grâce à la rigueur des protocoles de prévention.